lundi 22 décembre 2014

"Ceci est l'histoire d'un homme" on Grabuge Record

 

Ceci est l'histoire d'un homme

Martial Bécheau & Anton Mobin
EP vinyle, 100 copies numérotées
Grabuge Records 09, 2014.

Dispo chez Metamkine 

Martial BÉCHEAU & Anton MOBIN, "Ceci est l'histoire d'un homme"
Un live électroacoustique improvisé et enregistré à Bordeaux septembre 2014 où chacun y va de ses sources. Ordinateur et micro bobinage pour Martial, Cassettes, objets et bandes pour Anton. Vivant et toujours en éveil, dynamique autant qu'onirique, des effets de collages et détournement de voix dans un flux plus soucieux de ses matières et de ses mouvements que de lsa forme. Cela évoque parfois les premiers disques du Lieutenant Caramel.




Martial Bécheau : ordinateur, pick-up coil
Anton Mobin : cassettes, axololt

Improvisé et enregistré à l'Antidote, Bordeaux le 18 septembre 2014
Merci à Damien, Rose et Krapo

Collage : Anton Mobin

A la mémoire de mon grand-père...
 
Anton Mobin & Martial Bécheau dans un face à face truffé des réminiscences de choses déjà certainement vécues entre-eux en amont, nous projettent dans la pente d'un torrent fluide et expérimental, d'où nous apercevons dans le trou noir de l’œil cyclonique, les fragments multiples d'une quintessence bariolée, de laquelle perle la cloche et comme un tintinnabulement dans les luxuriantes jungles oubliées de nos mémoires.
Prise là dans la lumière tamisée du Grabuge Muséum ces instants fragiles sans appellation contrôlée m'ont raffermi la pulpe pour m' engager dans ces rêveries dont on ne sort qu'à l'aube sourdant, à travers les nappes de fog bordelais, et plaquant sur les quais luisants son regard jaunâtre de loup.
Anton Mobin imprime dans la sarabande de Martial Bécheau un rythme sériel langoureux permettant au maestro des Douves de réagir pour apposer aux confluences de ses scratchiennnes envolées habituelles d'autres intonations liées à son vocabulaire musical en incessant remise en forme.
Les doux rappels de la meuleuse comme ceux de la fraise sur les parties les plus tendres de mes neurones transformés là en merveilleux chuintement comme celui d'une eau impétueuse sifflant sur la mousse fraîche et lustrant les grands galets des torrents de mon enfance. Tant de ces sons happés m'accompagnèrent encore jusqu'au petit matin où je me suis retrouvé sur un vélo offert/emprunté ? volé ? prêté ? Alors qu'il me semblait encore chevaucher vers un autre destin une sorte de destrier aux ailes de métal et d'ambre.

Christophe Massé, chronique aprés la soirée de lancement du disque

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